Insyriated
Philippe Van Leeuw, Belgique, France, Liban, 2017o
Rester enfermé jour et nuit, ne pas sortir, ne pas même oser regarder dehors, c'est trop dangereux. Ce n'est pas la prison, c'est le quotidien d'une famille de Damas en Syrie, en pleine guerre. Une famille parmi d'autres qui fait ce qu'elle peut pour continuer à vivre, au jour le jour. L'appartement est devenu une sorte de blockhaus. Tout y est organisé en fonction de la pénurie. Il s'agit tous les jours de tenir un jour de plus.
Dans son personnage fort et charismatique au cœur du récit, Hiam Abbass bouleverse, aux côtés des non moins émouvantes Juliette Navis et Diamand Bou Abboud. Ce film devrait aider à modifier le regard sur les réfugiés.
Corinne Renou-NativelPour que cette violence s’incarne, il fallait de beaux personnages, déchirés entre la nécessité de fuir — tous ceux qui protestent contre l’afflux de réfugiés politiques en Europe devraient voir ce film — et le besoin de rester. De la mélancolie tendre et funèbre du grand-père, fantôme d’une autre époque, à l’énergie dure de sa belle-fille, tous sont inoubliables de présence et de vérité.
Cécile MuryPhilippe Van Leeuw conduit son récit avec beaucoup d’habileté. Il s’agit de ne pas ciller devant l’horreur des situations sans pour autant rendre le spectacle insupportable.
Thomas SotinelPhilippe Van Leeuw versammelt in seinem klaustrophobischen Kammerspiel eine Gruppe von Menschen in einer verbarrikadierten Wohnung. Der Krieg ist draussen und doch immer da -- als Bombenkrachen, als Angst in den Gesichtern. Drinnen die Überreste eines bürgerlichen Lebens, um dessen alltäglichen Rhythmus sich eine grossartige Hiam Abbass als Mutter und Hausherrin zwar eisern bemüht, in dem sich die Grenzen zwischen Gut und Böse aber bald auflösen. Hier gibt es keine Politik, nur Menschen im Druckkessel ihres Eingeschlossenseins.
SZ