Grâce à Dieu
François Ozon, France, Belgique, 2018o
Alexandre vit à Lyon avec sa femme et ses enfants. Un jour, il découvre par hasard que le prêtre qui a abusé de lui aux scouts officie toujours auprès d’enfants. Il se lance alors dans un combat, très vite rejoint par François et Emmanuel, également victimes du prêtre, pour « libérer leur parole » sur ce qu’ils ont subi. Mais les répercussions et conséquences de ces aveux ne laisseront personne indemne.
Le sujet est tellement fort que la mise en scène semble invisible ; elle n'en est pas moins magistrale. D'une histoire de secrets où la parole est primordiale, Ozon fait un film sur la parole, sa construction, sa répression, sa libération et... sa perversion : Mankiewicz et Rohmer ne l'auraient pas désavoué.
Stéphane GoudetOn est sidéré devant la puissance de son propos, la fluidité de sa narration, la précision de son écriture en constante mutation, passant du journal intime avec voix off au polar captivant puis au mélodrame poignant. Où s’illustrent les acteurs, exceptionnels.
Stéphanie BelpêcheIl est difficile d'écrire "magnifique", "formidable", "génial", vu le sujet, mais c'est tout de même ça.
Eric LibiotFrançois Ozon ist bekannt für schrille Komödien (8 femmes) oder subtile Charakterstudien (Sous le sable). Hier aber erzählt er mit dokumentarischer Wucht die wahre Geschichte der Opfer dieses Priesters, die sich zu organisieren beginnen. Und diejenige des französischen Kardinals Philippe Barbarin, der den Priester gedeckt haben soll. Ozon macht das ohne Schnörkel, ganz im Dienst der Sache. Das ist vielleicht nicht spektakulär, aber sehr überzeugend.
Matthias LerfDas befreite Wort heißt der Verein, der hier aktiv wird, La Parole Libérée, er soll die zahlreichen Missbrauchsfälle in Lyon an die Öffentlichkeit bringen, die der Geistliche Preynat begangen hatte. Drei Männer schildert der Film, bewegend gespielt von Melvil Poupaud, Denis Ménochet, Swann Arlaud. Verletzlichkeit und die Arbeit an der Selbstachtung sind die großen Themen von François Ozon auch in diesem Film, der den Opfern folgt und zeigt, wie aus der Affäre Preynat auch eine Affäre Barbarin wurde - der Kardinal von Lyon hatte die Vorwürfe Jahre lang nicht nachdrücklich verfolgt und Preynat erneut in ein Amt gebracht.
Fritz Göttler